Se respecter : Savoir écouter le cycle de nos saisons
Le cycle naturel des saisons
Ainsi la mer part et revient, ainsi le jour vient après la nuit, ainsi nous inspirons, puis nous expirons. Ainsi vont également les saisons. Rien n’est figé, tout est mouvement. Nous vivons des cycles dans notre vie, dans notre année, dans nos mois, en particulier les femmes. Ils ne sont pas toujours en phase avec les saisons de l’année, mais nous pouvons les comparer. Le même mouvement de vie se passe dans la nature comme dans notre vie. Si nous ne le respectons pas, nous allons à l’encontre de notre bien-être, et cela risque de « craquer » quelque part ou à un certain moment. Soyons respectueux de ces cycles naturels, et soyons attentifs pour pouvoir les repérer. Écoutons-nous.
L’hiver prépare
L’hiver est notre saison immobile, où nous sommes repliés sur nous-même, ne voulant pas mettre le nez dehors, ni voir les gens. Mais rien n’est négatif. Tout est en préparation. C’est le temps nécessaire pour que ce qui est en germination bien au fond de nous puisse émerger en douceur et avec amour. Il nous faut respecter ce temps, le permettre, pour que les graines de nos projets puissent effectivement commencer à pousser convenablement. Changeons alors notre perspective sur l’hiver: ce n’est pas la mort, c’est le début de la vie!
Le printemps fait grandir
Nos printemps sont toutes les périodes où l’on inspire profondément, nous gonflant d’oxygène et donc d’énergie, où l’on permet l’ouverture, l’épanouissement, où on laisse entrer, où l’on grandit. C’est la période des découvertes, des permission jusqu’aux prises de risques, des énergies positives, la renaissance. Nous pouvons recréer, renaître, reconstruire. Le monde est neuf, il est à nous, tout est possible.
L’été, le point culminant
L’été est comme le feu d’artifice, l’apothéose, la réalisation de notre projet en germination l’hiver et qui a grandi au printemps. C’est ce petit moment entre l’inspiration et l’expiration où tout est clarté, lumière, lucidité. Nous sommes comme en état de grâce. Le fruit est là, mûr, prêt à être mangé ou à faire son devoir de se reproduire. L’été est un cri de vie. Notre être est complètement tourné vers l’extérieur, rayonnant.
L’automne, le retour à soi
Nous ne pouvons pas rester indéfiniment sur cette apnée pleine d’oxygène. Nous devons souffler, nous devons expirer. Il est intéressant de voir comme ces deux mots veulent dire plusieurs choses. « Souffler » veut aussi dire se reposer, ralentir. « Expirer » est également le synonyme de mourir.
Ceux qui connaissent un exploit, un travail conséquent, de longue haleine, comme une expédition sur un sommet préparé depuis de longs mois, ou la soutenance d’une thèse travaillée pendant plusieurs années, connaissent souvent une dépression. Dépression dans le premier sens du terme, une chute de pression, un affaissement, un creux.
Cette chute amène à bien des états d’âmes, mais si nous la prenons comme une respiration de notre vie, un mouvement naturel, cette chute de pression est non seulement normale, mais vitale pour notre cycle. Elle nous permet de retourner en hiver et de recréer un printemps. Si nous nous efforçons de contrer cette espace pour souffler pour maintenir ce qui existait avant, nous risquons fort de tourner dans la dépression, cette fois-ci au sens médical du terme. Qui peut survivre en apnée?
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Respectons notre cycle naturel
Nous pouvons appeler ce cycle naturel autrement, ces moments de pause, de germination, d’épanouissement, d’accomplissement, de repos nécessaires. Mais la métaphore des saisons parlera au plus grand nombre, je pense. La société nous pousse à être toujours en printemps ou en été, soit en création, soit en accomplissement. Le monde du travail n’a absolument pas prévu d’automne et d’hiver, et la société se cale à ce rythme demandeur. Si bien que nous percevons ces périodes comme inutiles, et nous nous jugeons de faible, paresseux ou lâche lorsque notre corps nous demande de respecter notre nature. Nous devons nous justifier auprès des autres. Et nous ne voulons pas l’écouter, pour ne pas paraître faible. Quelle erreur. Nous seront beaucoup plus créatifs et performants si nous veillons non seulement à respecter ces périodes, mais à en profiter pleinement pour se ressourcer.
Changeons donc notre vision de cet automne et de cet hiver, écoutons nous, notre corps nous parle sans arrêt, que dit-il? J’en ai plein le dos? plein les bottes? j’ai le souffle court? laissons-le respirer et accompagnons-le de manière sereine, sans culpabiliser. Quelle que soit la saison de l’année, si vous sentez que vous êtes en automne, respectez-vous. Pour vous. Pour vos proches. Pour votre entourage professionnel. Et si l’on regarde bien la nature, le temps des saisons est équilibré. Il ne peut donc pas y avoir d’automne de 2 jours si le printemps a duré 6 mois. A méditer.
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