Chiffres: Le sommeil, ça compte!
Pour prolonger l’article sur le sommeil, un petit point chiffré sur les données autour du sommeil. Mais tout d’abord:
Pourquoi dormir?
- Pour récupérer physiquement (sommeil profond)
- Pour récupérer psychiquement (sommeil paradoxal)
- Pour récupérer intellectuellement
- Pour favoriser la concentration et la mémorisation des informations reçues pendant la journée
- Pour mieux gérer le stress
- Pour maintenir l’équilibre affectif
- Pour assurer une meilleure défense immunitaire
- Pour assurer la régénérescence des cellules et la production des hormones nécessaires
- Pour réguler la glycémie et l’élimination des toxines
OUF! Tout ça??? Pourquoi s’en priver!! Et pourtant…
Nous dormons 1/3 de notre temps au cours de notre vie! Nous avons donc dormi 25 ans lorsqu’on a 75 ans!
Voici les moyennes de sommeil recommandé par jour en fonction des âges:
- naissance: 17h
- de 1 à 2 ans: 14h
- de 3 à 5 ans: 13h
- de 6 à 13 ans: 11h
- de 14 à 17 ans: 10h
- de 18 à 64 ans: 9h
- plus de 65 ans: 8h
Malgré ces chiffres (encore une fois, moyens, donc cela dépend de chacun), nous dormons 1h30 de moins que nos grands parents!
- 1/3 des français ne dort que 6h par nuit.
- Le sommeil devient plus compliqué, avec un temps d’endormissement plus long de presque 1h, des troubles du sommeil et des insomnies.
- A 23 heures, seul 1 français sur 2 est couché, et 1/10 ne dort toujours pas à 1 heure du matin.
- 1/6ème des français s’estime fatigué tous les jours de la semaine
- 20% est insomniaque
- La dette de sommeil concerne 1 actif sur 3.
- 85% des jeunes de 15 à 20 ans ont un manque de sommeil quasiment chronique d’environ 2 heures pas jour en période scolaire.
- 22,5% des étudiants déclarent mal ou très mal dormir.
Petit rappel sur les 3 types de sommeils:
- Le sommeil léger, c’est à dire où l’on se réveille facilement, devient 50% du sommeil total. C’est le premier sommeil du cycle. L’activité cérébrale, le cœur et la respiration commence à se ralentir.
- Le sommeil profond, celui qui permet la reconstitution des forces corporelles, n’est que de 25%. Le ralentissement cérébral est plus marqué, par contre le tonus musculaire est présent. Il est difficile d’être réveillée dans cette phase.
- Le sommeil paradoxal, c’est celui du sommeil où l’on rêve, est d’environ 25%. L’activité cérébrale et le mouvement des yeux peut faire penser à l’éveil alors que le corps est profondément endormi. Il permet surtout la récupération psychique.
- Nous devons avoir entre 4 à 7 cycles de sommeils pendant une nuit, qui font environ 90 minutes. Le sommeil paradoxal est plus important en fin de nuit.
La dette de sommeil
C’est loin d’être anodin: elle amplifie les risques de diabètes, d’obésité, de cancer, de stress, d’anxiété, de sensibilité aux nuisances sonores, et d’entrée dans la spirale infernale des insomnies et prises de somnifères.
La somnolence diurne
C’est la première cause d’accident de la route (33% des accidents mortels sur autoroute!), avant l’alcool et la vitesse. Elle a des effets notables sur le métabolisme, les risques d’obésité, de diabète, de troubles immunitaires, de troubles de l’attention, de troubles de l’apprentissage, de la mémoire ou du jugement. Pour preuve, un taux de cancer plus élevé dans les professions à horaires décalées ou en travail de nuit.
Les insomnies
Et pas que: les apnées du sommeil, les reflux gastro-œsophagiens, l’asthme, les jambes sans repos, l’anxiété, la dépression, la perception négatives des heures passées à dormir, autant de troubles du sommeil.
Les femmes doivent se coucher 2 heures plus tôt que les hommes et sont deux fois plus sujettes aux insomnies. 1/3 des plus de 65 ans, et 40% des plus de 85 ans consomment des somnifères de manière régulière.
Les écrans
Ils sont un des facteurs de trouble du sommeil.
- 36% des français utilisent les écrans dans leur lit, en particulier les ados et les jeunes
- 5% des ados sont accros aux jeux vidéos
- 26% des collégiens gardent leur téléphone allumés à côté de leur lit la nuit
Les recommandations:
- Arrêter les écrans 2 heures avant d’aller au lit!!
- pas d’écrans dans la chambre
- S’exposer le plus possible à la lumière du jour et filtrer la lumière bleue qui excite et empêche l’endormissement.
- Se coucher à heures régulières, pour tous les âges
- Respecter le métabolisme de l’adolescent qui se lève plus tard et se couche plus tard, ce qui lui est naturel, mais doit tout de même faire son cotât d’heures de sommeil.
- Etre attentif aux signes de manque de sommeil, en particulier chez l’enfant et l’adolescent.
- Etre attentif aux difficultés d’endormissement à partir de 6 ans, qui s’allongent à l’adolescence.
- Respecter le « train du sommeil », les signes de fatigues, qui disent que c’est le moment de se coucher et d’éteindre, ne pas résister au risque de perdre un cycle complet de sommeil (90mn).
Pour poursuivre sur ce sujet, voir également l’article Sommeil… je t’aime, moi non plus, et Test: Quelle somnolence sommeille en vous.
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