Il s’agit sans doute de faire de vraies pauses ?

Il y a je pense 2 types de pauses nécessaires dans une activité d’entrepreneur.

La première est la pause ressourcement, la 2e est ce que j’appelle la pause stratégique, et qui doit faire partie de ton temps de travail. Souvent, l’une et l’autre sont maltraitées chez les entrepreneurs débutants, sous prétexte de passion pour leur nouveau projet, ou encore de pression inutile qu’ils se mettent.

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Les pauses qui permettent de te ressourcer

Les pauses qui permettent de te ressourcer permettent de refaire le plein de toutes tes ressources qui sont épuisables par nature : énergie, présence et focus, volonté et motivation, capacité à penser et trouver des idées, au mental d’être lucide et en conscience, au cerveau de faire le tri, au corps d’être dispo et en bonne santé, et au cœur d’être bienveillant y compris avec soi.

Si ces pauses ne sont pas respectées de manière chronique, il s installé une grande fatigue physique, puis émotionnelle, l’ego se raconte un tas d’histoires, nous n’avons plus de capacité de recul, nous ne voyons plus les opportunités et possibilités, l’énergie et la motivation chutent et nous devenons perfectionnistes et durs avec nous-même. Pour éviter cela, simplement respecter les pauses que nous ressentons, mais souvent, nous sommes alors déconnectés de notre corps, de notre conscience et de notre cœur pour en ressentir le besoin.

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Quel planning de pauses ?

Alors, on peut se baser sur ce que la société met comme cadre. Par exemple, en France, le temps légal de travail, c’est 35 h par semaine. Combien d’entrepreneurs en font le double ! Légalement nous avons 5 semaines de vacances, je connais beaucoup d’entrepreneurs qui n’en ont pas pris depuis des années, et ce n’est pas sain. Le weekend a une fonction particulière, mais parfois un jour comme les autres pour les entrepreneurs débutants. Dans une journée, on compte 7 h de travail, combien d’heures travaillez- vous effectivement chaque jour, en vous disant « mais ce n’est pas grave, parce que j’aime ça, ça m’amuse, ça me passionne, ça ne me dérange pas… » ?

On parle de 12 pauses dans la journée, est-ce que vous décrochez effectivement ? Je veux dire sortir de la charge mentale, des écrans, bouger son corps, boire, respirer, aller dans la nature, s’émerveiller, être en relation et en présence avec d’autres personnes, hors clients ?

Qu’est-ce que je risque si je ne fais pas de pause pour me ressourcer ?

Lorsque ces pauses quotidiennes, hebdomadaires, mensuelles, annuelles, ne sont pas réalisées, non seulement nous sommes « en crédit » d’autant, mais nous vivons constamment sur la réserve, donc en tension permanente, risquant le burn out, une maladie ou un accident de vie. Sans compter que nos relations avec notre entourage se dégradent. Devoir « rattraper » ce manque par une longue pause ne relève du coup pas du tout du caprice, mais est curatif. Aucune culpabilité à avoir, donc, mais beaucoup d’amour pour soi à reconstruire 💕.

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Les pauses stratégiques, c’est quoi ?

Le 2e type de pause est différent. En fait, c’est une partie de notre travail, qui va s’avérer de plus en plus importante en temps. La pause stratégique, c’est là où tu es vraiment chef d’entreprise, où tu réfléchis, connecté à ta vision, à la prospective de ton entreprise, fixe les objectifs et planifie. Si les pauses n°1 n’ont pas été faites, il est difficile d’être dans le bon état pour ce travail. Car cela demande un niveau d’alignement poussé et un niveau de conscience élevé.

Si les pauses « ressource » (n°1) sont à placer AVANT tout autre chose dans son agenda, les pauses stratégiques sont à placer DANS son agenda de travail (et pas en dehors) AVANT le reste du travail, car ce sont elles qui déterminent ou l’on va. Et c’est en les faisant que tout le reste sera beaucoup plus facile, fluide, rapide, évident, dans le flow.

Dans ce cas, le mot « pause » ne veut pas dire qu’on s’arrête de travailler, mais qu’on arrête d’être uniquement dans le FAIRE pour se reconnecter à l’essentiel. Trop d’entrepreneurs mettent complètement de côté ces moments, qui leur paraissent annexes alors que c’est fondamental, qui leur semblent un luxe alors qu’ils seront plus rentables, qui leur parait une perte de temps, alors que cela leur en fait gagner.

Comment répartir mes pauses stratégiques ?

De la même manière que les pauses ressources, elles doivent être considérées sur toutes les temporalités, et en amont de tout autre chose, car on ne fixe pas ses objectifs de la journée en fin de journée. Donc par exemple, 1/4 d h par jour en début de journée, 2h par semaine le lundi matin, 1/2 journée par mois, 1 journée par trimestre, une semaine pour l’année…

Et plus cette pause stratégique est longue, plus il est utile de changer de cadre, sortir dans la nature, être dans un endroit inspirant qui révèle votre état visionnaire et vous permet de voir loin et grand. Une retraite par an est excellent, ce ne sont pas des vacances, mais un focus pro avec une autre dimension.

Voir notre article : Le paradis, c’est flippant !

Quels sont les signaux d’alerte ?

Si tu ressens une fâcheuse envie de faire une grande pause, que ce soit car ton corps commence à tirer un peu trop sur la corde, ton mental qui s’épuise, ton moral qui baisse, ta motivation qui n’est plus là, ta connexion à ton « feu » et à ta mission que tu sembles avoir perdue, c’est sans doute qu’il est urgence de ne rien faire pendant un moment, de prendre du recul, et de rattraper les manques de pauses.

Vois si ton souci ressenti est au niveau du manque de pauses « ressources » ou de pauses stratégiques du chef d’entreprise. Pour ces dernières, ceux qui ne les vivent pas régulièrement sont également « en crédit » et toute l’entreprise l’est par la même occasion, et ce qui se passe c’est qu ils s’engluent et entraîne leur équipe de plus en plus dans de petites taches opérationnelles de moins en moins productives ou inefficaces, le mauvais côté des 80/20. Ils perdent ainsi de plus en plus l’idée générale, ce qui a donné du sens et la mission qu’ils ont donné à l’entreprise.

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Quand on recrée ce que l’on veut fuir…

Ils se retrouvent alors exactement dans une situation qu’ils ont souvent fuit du salariat : peu de sens dans le travail, débordé, épuisé, de moins en moins aligné, esclave de l’entreprise au lieu que ce soit un outil pour vivre mieux, manque de liberté et de vie perso, familiale… Et en plus se rajoutent plusieurs états d’âmes. Premièrement, la culpabilité d’avoir créé cette situation tout seul (et non un autre patron, le système, ou les circonstances actuelles…), bref, de devoir en prendre toute la responsabilité.  Deuxièmement, de ne pas faire assez de résultats malgré ses promesses à l’entourage. Troisièmement, le dénigrement et de la baisse d’estime de soi.

On en arrive aux mêmes problèmes et même urgence que pour le manque de pauses physiologiques, avec des risques de crises ou événements difficiles, comme des accidents, des maladies, ou dépressions. Donc oui, un break, parfois long, peut être indispensable, nécessaire, et certainement pas un caprice. Il n’est pas lieu de s’en « rajouter une couche » avec une quelconque culpabilité.

Mieux vaut prévenir…

Si on a pu voir ces signes en amont, il est possible de ménager ce que l’on a déjà créé en ne maintenant que l’essentiel (par exemple les engagements et promesses les plus importantes, ou le lien avec sa communauté, ou ce qui maintient le plus efficacement des rentrées d’argent…) Et de réellement s’attaquer à installer ces deux routines de pauses en priorité sur tout le reste, comme nouveau mode de vie sain pour soi et pour l’entreprise.

Mais si ton corps appelle à un break total, fais cela, explique ton besoin ou ta démarche à ceux vers qui tu en ressens le besoin, ils comprendront et te soutiendront. Et les autres on s’en fiche. Je te souhaite de reconstruire beaucoup d’amour pour toi, fais-toi chouchouter et prends soin de toi pour mieux renaître avec ton beau projet ❤️.

Voir notre article : Pour être plus créatif, arrêtez de travailler

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